Wahnsinn von Chloée

Coucou tout le monde. J'ai pas grand chose à dire avant de commencer ce sujet, sinon que j'espère que cette histoire sera aussi plaisant que les Casters, sinon plus.

La petite Chloé n'avait que 13 ans et en cette journée couverte de septembre, ses cheveux bruns étaient couverts de boue, tout comme ses vêtements en fait. D'accord, elle était un peu bizarre depuis ... toujours en fait, mais cela justifiait le fait qu'on la maltraite ainsi tous les jours ? D'après les autres enfants de la classe, oui apparement.
"Tu vas le lâcher ton doudou ?! Demanda un des cinq garçons qui montait en même temps la garde pour si un surveillant passait par là.
- Non ! S'exclama Chloé en serrant Mr Buggs (un lapin bleu qu'elle avait depuis sa plus tendre enfance). Allez-vous en !"
Depuis des années, la petite fille suportait les moqueries et les bousculades des autres enfants qui la voyaient comme une personne à moitié folle. En effet, elle ne parlait jamais à personne, restait dans son coin, ggardait toujours un doudou avec elle et murmurait parfois des choses bizarres. Elle n'était pas laide à proprement parler, mais plutôt très maigre, comme si elle ne mangeait qu'une fois par jour ; cependant, il n'y avait nul doute sur le fait que si elle parvenait à corriger ces défauts, elle serait une des enfants les plus estimées de sa classe (mais voilà, elle ne faisait rien dans ce sens).
"Donne ton doudou, répéta un autre garrçon, ou bien tu veux encore une tournée de boue ?"
Mais Chloé semblait préférer la boue au fait de se séparer de Mr Buggs. S'en rendant compte, un des garçons lui arracha le doudou des mains et se mit à courir avec.
"Non ! Mr Buggs ! Cria Chloée en se relevant, rends moi Mr Buggs !"
Elle se mit à poursuivre le garçon en question à travers le cour de récréation de l'école, mais tandis qu'elle était sur le point d'y arriver, quelqu'un lui fit un croche-patte et elle s'étala par terre. Au milieu du rire général, un des surveillants l'aida à se relever et l'inspecta pour voir si elle n'avait pas de blessures.
"Bon, seulement le bras d'amoché, dit-il. Viens, je t'emène à l'infirmerie.
- Et ... Mr Buggs, murmura Chloée dont le visage avait un air surexcité.
- Allons à l'infirmerie." Dit le surveillant qui ne savait manifestement pas de quoi il était question.

Linfirmerie de l'école donnait directement sur la cour de récrétion si on se trouvait assit sur la chaise où se trouvait Chloée en ce moment. Les autres le savaient et savaient que la petite fille regarderait certainement par la fenêtre pour voir ce qu'ils faisaient avec Mr Buggs.
"C'est bon, dit l'infirmière qui venait de mettre le pensement, tu peux y aller."
A ce moment cependant, le téléphone sonna et l'infirmirèe du s'absenter. Par la fênetre, la petite vit les enfants s'amuser à tirer Mr Buggs de part en part.
"Mr ... Buggs ..." Dit-elle en commençant à chouiner.
Elle cessa alors de chouiner : un déclic venait de se produire en elle. Elle se dirigea vers un des placards et le fouilla jusqu'à trouver ce qu'elle voulait. Un sourir dément illumina alors son visage.
Elle descendit en bas sans que l'infirmière eut le temps de vori ce qui lui manquait dans sa trousse à pharmacie. Chloée se fraya un chemin au milieu des enfants qui la poussaient et se moquait d'elle pour finalement se trouver en face de celui qui lui avait volé son doudou.
"Rends ... le ... moi ..." Dit-elle avec un regard si menaçant que le garçon en question s'immobilisa pendant quelques instants.
Il n'avait jamais vu la petite fille réellement s'enerver ni devenir mençante, ni personne d'autre d'ailleurs. Cependant, il reprit confiance en lui et dit :
"Si tu le veux tant que ça, va donc fouiller dans la poubelle qui est derrière toi, il est dedans."
Chloée tourna lentement la tête et vit effectivement son doudou dedans, sous une pile d'ordures. Elle se précipita alors vers cette poubelle et commença à déterrer Mr Buggs. Un rire général commença et cette fois, ce ne fut pas un déclic dans la tête de Chloée, mais une véritable explosion.
Sans prendre le temps de repêcher son doudou, elle s'approcha du garçon avec qui elle avait parlé un peu plus tôt et lui adressa un sourir candide.
"Pourquoi est-ce que tu souris pauvre ..."
Chloée sortit alors une pair de ciceaux de sa poche et en planta une des lames dans la gorge du garçon. Alors que le sagn commençait à ruisseler par l'entaille et la bouche du garçon, les autres enfants s'enfuirent en hurlant dans tous les sens. Rapidement, un des surveillants couru pour voir ce qui se passait, mais quand il arriva, il vit le cadavre du garçon au milieu d'une flaque de sang.
Chloée, assise juste à côté de là, calinait tranquillement son doudou.

Qu'est-ce qu'un fou ? Aha ! Question importante ! Est dite folle une personne dont le comportement n'a pas de sens pour celui qui le perçoit. Exemple : je me met soudain à crier sur mon ordinateur, mais je ne suis pas fou parce qu'il vient de s'éteindre automatiquement. Mais si au beau milieu de la rue, pour aucune raison, je me roule par terre en brayant, là je suis fou. Maintenant que la question est résolue, il serais bon de souligner qu'on est peut-être tous fou mais qu'on a inventé un sens à nos actions pour ne plus le paraitre ... peut-être que c'est le fou qui a raison, qui sait ?

Bon, d'accord, je promet d'arrêter la moquette.

L'hopitâl psychatrique dans lequel allait être internée Chloée ne ressemblait pas à ce qu'on pouvait se figurer lorsqu'on parlait d'asiles, à savoir un énorme batiment en pierres datant de plusieurs siècles et des couloirs obscures avec des portes en acier rouillée, sans oublier les cris des fous. Au lieu de ça, c'était un endroit qui ressemblait à tout point à l'hopitâl que la petite fille avait vu lorsqu'elle s'était cassé la bras, il y a un an de cela.
"Qu'est-ce qu'on a ici ? Demanda une des infirmières en charge du secteur en désignant Chloée.
- On doit la foutre dans une chambre a cet étage, même si elle méritrait d'être en UMD."
Chloée entendit ce qui se disait, mais ne répondit rien, n'adressa même pas un signe du regard. Accompagnée par deux agents, elle gardait toujours Mr Buggs serré contre elle. Elle avait apparement une schyzophrénie, mais pas de quoi l'envoyer en UMD (Unité pour Malades Dangereux), même si elle avait tué un camarade à coup de ciceaux.
"Bon, on s'en occupe à partir de maintenant, dit l'infirmière en poussant légèrement Chloée. Merci messieux.
- De rien." Répondirent les agents avant de s'en aller.
L'infirmière mena la petite fille jusqu'à une chambre qui ressemblait à s'y méprendre à celle d'un hopitâl "normal". Il y avait un lit, une fenêtre, et même des toilettes personelles.
"Bon, c'est ta chambre maintenant. Dit l'infirmirère en posant Chloée sur le lit. Tu devrais aller te laver, on fera une lessive de tes vêtements quand on aura le temps.
- Le temps ?
- Ouais, le temps.
- Pouquoi ?
- On est débordée j'te signale ! On est quatre infirmières pour gérer 27 personnes. Allez, on t'apportera le dîner vers 18h."
Et l'infirmirère s'en alla en refermant la porte derrirère elle à clé.
Seule avec son doudou, la petite fille regarda autour d'elle pour finalement s'approcher de la fenêtre sans rideaux. Dehors, il n'y avait que la pelouse en face de l'hôpital psychatrique, quelques arbres au milieu, puis la route, puis finalement quelques maisons au fond si on regardait bien.
Que dire maitnenant ? Elle avait tué quelqu'un, mais elle ne se sentait pas du tout coupable ... mais il y avait un problème, non ? Puisque tuer est quelque chose de mal, comme on le disait partout, pourquoi est-ce que Chloée se sentait parfaitement bien en son âme et conscience ?
"Qu'est-ce que ... tu en penses ? ... hein, Mr Buggs ?" Demanda la petite fille en chatouillant le nez de son doudou.
Naturellement, aucune réponse. En tout cas, il allait falloir trouve run moyen de s'occuper un peu parce que pour le moment, la petite fille se trouvait dans une chambre presque vide de tout objet de divertissement.
"Et si on jouait au charades Mr Buggs ? Ca ferait passer le temps ..."

Finalement, on vint lui apporter le dîner vers 18h 30. Quand l'infirmière entra dans la chambre, la petite fille dansait la valse avec son doudou.
"Allez, c'est l'heure de manger, lui dit l'infirmière. Arrêt de jouer et assis-toi sur le lit.
- Je n'ai pas faim, répondit Chloée sans même lui adresser un regard.
- Désolé, mais tu dois manger.
- Si vous me forcez, j'irais tout vomir en me touchant le fond de la gorge, dit la petite fille en serrant Mr Buggs contre elle.
- Oh et puis merde, dit l'infirmière en posant le pateau sur le lit. J'ai d'autres chats à fouetter ; c'est ton dernier repas avant demain matin."
Chloée la regarde pendant quelques secondes, immoblie et silentieuse avant de dire :
"Je m'en branle, vieille truie."
L'infirmière se retourna, surprise de la réponse de cette petite fille d'à peine treize ans. Des insultes de la part des patients, il y en avait très souvent, mais ceux de cet age se tenaient tranquilles.
"A demain matin, finit par dire l'infirmière.
- Oui, à demain vieille truie." Répondit Chloée avec un sourir candide sur le visage.
La porte se referrma et les heures commencèrent à passer. Le bon côté avec le fait de perdre partiellement la raison et que le temps se mesure à l'aide de celle-ci et puisqu'on ne l'a pas totalement, six heures passent finalement bien facilement. Naturellement, c'est tout de même ennuyeux, mais "ennuyeux" c'est aussi une appréciation ... pour sa part, Chloée trouva tout le temps pour s'occuper en racontant des histoires qu'elle connaissait à son doudou.
Il était près de 21h, le personnel travailant le jour s'en allait pour céder sa place à celui de nuit. Rapidement, l'infirmière qui avait donné le plateau à Chloée regarda par la vitre de la porte pour voir si la petite fille avait touchée à son repas. Mais non finalement, la petite fille s'était assise devant son plateau, soit, mais elle n'avait pas touché à la nourriture et quand elle se rendit compte que l'infirmière la regarda, elle lui adressa un petit signe joyeux et voyant qu'elle portait un manteau, elle dit joyeusement :
"Bonsoir et à demain grosse truie !"

Et moi qui allais râler ! ^^' (sur le fait que y'avait plus de Casters !) lol petit cachotier !
Bon bah ça va m'en faire des chapitres à lire demain ! ;p
Vous êtes géniaux tous les 2 ! (ah bon je vous le dis tout le temps ? loool)

Ce qui m'énerve c'est ceux qui se sont servis de la science pour prouver leur théories racistes.
Apparement, le crâne d'un noir est plus proche de celui du singe que celui du blanc ... ils avaient vraiment du temps à perdre à cette époque-là. D'autant plus que la science à prouve qu'on est tous génétiquement égaux !

Depuis combien de temps est-ce que Chloée se trouvait dans cette chambre ? Elle n'aurait pas pu le dire en heure ou en minutes mais plutôt en tèrme de dîner (les déjeuners, elle ne les mangeait jamais et les petits déjeuners non plus, même si la grosse truie la forçait).
Ah ! Récemment, on avait commencé à lui donner des médicaments. Etrange, pourtant. Dans l'esprit de Chloée, les médicaments étaient sensées aider les gens à se sentir mieux mais ceux-là l'abrutissaient, la rendaient parfois amorphe et elle ne se sentait pas mieux du tout. Bien au contraire, c'est dans ces moments-là qu'elle se mettait à halluciner en voyant des petits trains multicolors flotter dans les aires avec un petit chou-chou répétitif.
"Dites, pourquoi est-ce que vous me donnez toutes ces saloperies ? Demanda-t-ell un jour à la grosse truie qui lui apportait ses médicaments.
- Parce que c'est pour te guérir ; tu crois que le docteur ne sais pas mieux que Madame ce qui est mieux pour elle ?
- Vous trouvez ..."
Elle commença à faire dannser Mr Buggs.
"... que j'ai l'air d'aller mieux ?
- C'est pas mes affaires, ça sera au docteur de voir. Maintenant, prends tes médicaments.
- Non.
- J'ai pas beaucoup de patience aujourd'hui.
- Non.
- Je vois, dit-elle en soupirant et en reposant les medicaments qu'elle tenait en main sur le plateau. François, tu peux venir ?"
Chloée se leva de son lit et entama une valse avec son doudou sous le regard exaspéré de l'infirmière qui avait encore près de 20 patients à nourrir avant la fin de l'heure du dîner.
Quelques instants plus tard un homme noir d'une taille et avec des bras imposants entra dans la pièce. Le voyant, Chloée s'arrêta et le regarda fixement.
"Qu'est-ce qui se passe Douina ? Demanda-t-il à l'infirmière.
- La p'tite veut pas prendre ses médocs ; tu peux m'aider à l'atttacher au lit ?"
François s'approcha donc de Chloée et la mit sur le lit. Ensuite, il l'attacha effectivement à un des piliers métaliques du lit. Pendant tout cela, la petite fille n'avait pas opposée la moidre resistance. François lui tendit ensuite ses médicaments et elle les prit sans aucun problème.
"Monsieur, dit Chloée après les avoir prit, votre peau est si belle ... si belle ... si belle sous la lumière des lampes ... si magnifique ... on dirait le chocolat qu'on a le matin de noël alors que le feu de la cheminé est encore allumé ... quel beau chocolat !
- Elle délire encore, confia Douina à François.
- Apparement.
- Quoi, je suis folle parce que je trouve que quelque chose est beau ? Dans ce cas, tous ceux qui aiment l'art son beau, tous ceux qui apprécient une chanson, tous ceux qui aiment aller aux musées, tous ceux qui aiment l'art et créer ... ils sont tous fous ?!"
Elle prit alors Mr Buggs et le considéra très sérieusement.
"Tu le savais toi, Mr Buggs, que celui qui a peint la Joconde était fou ? Moi pas, oh que non !"
Mais personne ne l'écoutait plus, les infirmiers étant déjà sortis. En réalité, ils avaient encore tellement de travail sur les bras qu'ils n'avaient très franchement pas le temps d'écouter Chloée pendant toute la soirée. Qu'importe de toute manière ! Chloée, elle, avait tout son temps ... si on parle en tèrme de dîner surtout.

Avec ces fichus "médicaments", c'est toujours la même chose ! Au bout d'une vingtaine de minutes, les hallucinations commencent. Mais cette fois-ci, ce n'était pas le train multicolore, mais une petite barque en chocolat qui avançait sur une marée de chocolat chaud au fur et à mesure que François ramait.
"Oui ! Oui ! Bravo ! Bravo !" S'exclama Chloée en applaudissant.
Mais tout à coup, François se tourna vers elle et la regarda fixement avec des yeux furieux et accusateurs.
"Plait-il ? Demanda Chloée avec surprise.
- Meurtrière ! S'exclama-t-il.
- Il l'avait cherché !
- Tu sais très bien de quoi je veux parler, assasine !"
Oui, la petite fille savait très bien de quel autre "meurtre" il voulait parler. Mais celui-là, elle avait essayé de l'enfouir pendant tellement d'années qu'elle refusa même d'y penser.
"Allons, dit François en chantant comme s'il était à Venise, laisse le souvenir t'envahir."
Mais Chloée le bloqua au fond d'elle-même : elle ne voulait pas revivre ce moment ! Jamais ! Jamais !
"Froussarde !" Lança simplement François avant de s'en aller pour laisser la place au petit train multicolore.
Mais Chloée ne pu retenir beaucoup plus longtemps se souvenir du premier "meutre" dont avait parlé François et la séquence toute entière commença à défiler en elle et même devant ses yeux.

Tu enchaines les héroïnes musclées ^^
Le début me plait assez, je suis déjà curieuse de connaître son premier meurtre et de savoir d'où ils se connaissent François et elle.... ;p
Tu en as écrit combien de chapitres déjà ? Tu as toute l'histoire en tête ou tu vas écrire au fur et à mesure ?

J'espère que j'ai pas trop fait de stéréotypes dans cce chapitres, c'est une des trucs qui me hante tel Kidibou !

Du sang partout sur le visage, la mère de Chloée avait du sang partout sur le visage. Aux questions de la petite fille complètement désorientée, la mère ne répondit que par de simples "Ca va aller ...". Et c'était comme ça presque deux fois par semaine. Déjà, à cette époque, la petite fille n'était pas tout à fait normal, mais le fait de voir si souvent sa mère qu'elle aimait tant avec le visage couvert de sang, ça n'arrangeait définitivement pas les choses.
Ce qui se passait, elle ne le découvrait jamais parce qu'elle allait tous les jours à la bibliothèque pour étudier et quand elle rentrait, tout s'était déjà passé. Cependant, un soir, les employés de la bibliothèque faisaient grève et la petite fille du rentrer chez elel plus tôt que d'habitude. Quand elle pénétra dans le salon, elle entendit des cris, un peu de ceux de son père, un peu de ceux de sa mère.
"Je t'ai vu l'autre jour à reluquer ce vendeur !
- T'as de la merde dans les yeux toi !
- Répète un peu ça ! Hein ! Allez, essaye !
- Et toi, tu crois que je t'ai pas vu regarder le cul de toutes les passantes qui se trouvaient dans la rue ?!"
Discrète de nature, Chloée s'approcha sur la pointe des pieds de l'endroit d'où provenaient les cris. S'approchant de la cuisine, elle passe juste le bout de la tête par la porte pour voir ses parents se disputer, chacun ayant le visage cramoisi.
"J'en ai marre d'être mariée à une salope comme toi ! Hurla le père.
- Et moi à un gros porc ivrogne !" Cria la mère en retour.
La petite fille était étonné de voir ses parents se disputer ainsi. Normalement, ils ne s'entendaient pas si mal que ça ... peut-être bien qu'ils avaient honte de montrer aux autres que ça n'allait pas entre eux ? Mais au fut et à mesure que la dispute s'intensifiait et que Chloée apprenait des mots nouveaux dont elle n'avait même pas soupçonné l'existence, les mains commencèrent à se lever.
Finalement, la mère de Chloée donna un coup de poing magistale à son mari. Le nez de ce dernier commença à saigner et il avait l'air d'exploser. Il se mit à frapper sa femme, mais le visage n'était cette fois-ci pas la seule et unique zone atteinte. En effet, le reste y passait également et le sang commença à couler par terre en petites gouttes.
Chloée n'avait jamais vu son père aussi furieux et à dix ans, voir le sang de sa mère gicler dans tous les sens n'est sans doute pas la meilleur chose à regarder. Le temps ne comptait plus pour la petite fille qui n'osait pas bouger, tant ce qu'elle voyait la sidérait. Mais en réalité, il y eu bien une bonne demi-heure de ça. Finalement, le père s'arrêta et ordonna à sa femme de se relever, mais il n'y eu aucune réponse.
"Hé là, toi ! T'entends ce que je dis ou t'es sourde ?!"
Mais cette fois encore, pas de réponse.
"Euh ... Julie ?" Demanda-t-il avec un air inquiet.
Pas de réponse, de nouveau. Il approcha alors son oreille de la poitrine de sa femme et attendit quelques secondes. Soudain, son visage se couvrit d'un masque de frayeure. Chloée, de son côté, était parfois un peu lente à la détente, mais lorsque son père s'immobilisa en face d'un corps gisant dans une flaque de sang, la vérité lui vint comme un coup en plein ventre.
"Maman, murmura-t-elle en commençant à pleurer, il l'a tué ! Tué ! Tué ! Tué !"
Elle ferma alors les yeux essayant de se dire que ce qu'elle avait vu n'était qu'un mauvais rêve et qu'elle allait seréveiller bientôt, bien au chaud dans son lit, sous sa bonne couette bien douce et un dimanche matin si possible. Mais tout était bien réel et elle s'enfuit dans sa chambre et pleura sans doute toutes les larmes de son corps.
Elle entendit alors des toc-tocs à sa porte et, devinant qu'il s'agissait de son père, elle lui hurla de dégager. Cependant, il entra bien malgré tout.
"Je peux te parler Chloée ? Demanda-t-il avec une voix incertaine.
- Non !
- J'ai fait une petite bêtise et maman va aller en voyage pendant ... longtemps.
- Tu l'as tué ! Je t'ai vu ! Tu l'as tué !"
Et là, son père semblait avoir trouvé une faille.
"Tu m'as vu ?! Tu m'as vu la frapper et tu n'as rien fait ?! Mais alors, tu es tout aussi bien un meutrier que moi !
- Quoi ?! S'exclama Chloée surprise par cette déclaration.
- Ouais ! Tu sais sans doute très bien que jamais je n'aurais continué si tu était entrée à ce moment-là dans la pièce et pourtant, tu n'as pas bougé j'imagine. Alors, tu vois pas que c'est aussi bien de ta faute que de la mienne."
Pour une grande personne, cet argument ne ferait aucun sens, ou bien alors si peu que ça ne vaudrait même pas la peine de le considérer sérieusement pendant même un seul instant ... mais Chloée était encore une petite fille de dix ans qui était sous le choc de la mort de sa mère et pour elle, cet argument était tout ce qu'il y a de plus logique.
Désormais, elle ne bougeait plus, baissait la tête et respirait rapidement. Son père la prit alors dans ses bras, la serra contre lui et dit :
"Je vais faire faire un long voyage à maman et on en parleras à personne, d'accord.
- Ou ... i.
- Comment ?
- Oui papa."

Cette scène revenait à la petite fille si souvent, mais elle n'en était pas moins intense pour autant. On dit bien que "L'habitude entraine la lassitude", mais ce n'était apparement pas vrai dans tous les cas. Chloée s'en était depuis toujours voulu, jusqu'entre les quatre murs de l'hôpital psychatrique en vérité.
"Est-ce que toi tu sais ce qu'il a fait avec maman après Mr Buggs ?" Demanda-t-elle à son doudou en s'allongeant sur le sol de sa chambre d'asile.
Elle le bougea de telel manière à lui faire dire que non.
"Moi non plus, répondit-elle. Mais après, personne n'est jamais venu nous poser des question là-dessus."
Un moment de silence.
"Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à être triste ? Pourquoi est-ce que je n'arrive pas ? Pourquoi Mr Buggs ? Je n'y arrive pas. Pas de tristesse ... que de la haine envers moi-même ... je me déteste tellement, pire que tout ce que tu peux imaginer !"

Nan nan, pas trop de stéréotypes. ^^'
Mais ce dernier chapitre, c'était comme un remake du Roi Lion ! lol
==> "Qu'est-ce que tu as fais, Simba...? Qu'est-ce que ta mère va dire...?!"

Je ne pouvais pas trop m'attacher à Chloé lors des premiers chapitres, mais c'est comme pour tout, dès que tu en apprends un peu plus sur son enfance, hop ! tu commences à ressentir de l'empathie.... =)

Sinon, tu devrais éviter d'écrire en bleu marine car on voit pas grand chose sur fond marron...

C'est mieux comme ça ?

Y'a des moments de notre enfance, des périodes qui sont si douce qu'on aimerait pouvoir remonter le temps et les revivre, ne serait-ce qu'une journée ... mais le temps passe ... l'art et le souvenir sont les seuls à pouvoir nous replonger dans cette période.

Comment savoir si quelque chose est mal ? D'après un philosophe allemand, imaginer que tout le monde le fasse tout le temps et voir si on aimerait vivre dans un monde pareille.
"Sauf que si tout le monde mangeait tout le temps des sucreries et qu'il n'y avait pas d'école, alors j'aimerais bien vivre dans ce monde là Mr Buggs." Glissa Chloée à son doudou en le calinant.
Il était près de 20h maintenant et une des infirmières vint enfin ouvrir la porte. Elle apportait le dîner et posa le plateau sur la petite table qui se trouvait près du lit de la petite fille. Mais s'aperçevant alors que Chloée n'avait pas touché à une meitte de son déjeuner, elle dit :
"Bon, ça commence vraiment à devenir chaint là ! On se donne assez de mal pour cuisiner ta bouffe alors tu pourrais quand même la manger !
- Le taboulé est cuisiné ?
- Hein ?
- La pomme est cuisinée ?
- De quoi ?
- Le jambon est cuisiné ?
- Bon, ça suffit, arrêt ...
- La salade nature ?
- Je t'ai dit d'arrêter !
- Et l'eau ?
- Bref ! Mange ton dîner."
Et l'infirmière s'en alla. Chloée avait vaguement le souvenir d'un reportage à la télé où on disait qu'on était très pédagogue dans les hôpitaux psychatriques ... mais on dit pas mal de mensonges devant une caméra quand on y réfléchit.
La petite fille regarda pendant quelques instants son plateau, mais finalement, le repoussa et commença à jouer avec Mr Buggs. Depuis combien de temps n'avait-t-elle pas mangé ? En fait, ça ne se calculait pas en heures, mais en jour. Deux peut-être, deux et demi. Mais peu importe si son ventre la torturait, Chloée ne pouvait tout simplement pas manger, elle n'en avait pas reçu l'ordre d'elle.

"On doit faire quelque chose pour la gamine là, dit l'infirmière au médecin. Elle refuse de manger et ça dure depuis près de deux jours. Je sais pas quoi faire moi.
- Forcez-la à manger, attachez-la ...
- Elle vomit dès qu'on a le dos tourné, on en entends le bruit ... et elle est vraiment décidé à ne rien avaler.
- ... bon, je vais voir comment ses parents faisaient pour la faire manger." Dit le médecin en prenant le téléphone qui se trouvait à côté de lui.
Il composa le numéro, attendit pendant quelques instants, puis finalement, on répondit à l'autre bout de la ligne.
"Allo, je suis bien chez monsieur Ourly ?
- Oui, c'est pour ?
- Votre fille refuse de manger, et ça dure depuis près de deux jours apparement. Vous vous y preniez comment vous ..."
Quelques instants de silence.
"Et vous croyez que ce serait bon pour ce soir, y'a le temps ? Demanda le médecin.
- Ouais, mais vos heures de visites sont pas finies ?
- Je préfère faire une entorse au règlement que de laisser crever quelqu'un.
- D'accord dans ce cas, je vais lui parler tout de suite."

A mesure que le temps passait, Chloée avait pur remarquer que des trucs étranges se produisaient devant ses yeux, des trucs qu'elle n'était pas sensée voir. Par exemple, la pièce commençait à être inondée de sang sur lequel se trouvait une barque vénitienne avec un italien chantant "Ô sole mio". Est-ce que c'était la faim qui lui donnait des hallucinations ou bien peut-être qu'elle devenait réellement folle.
"En tout cas, c'est divertissant, confia-t-elle à Mr Buggs. Je préfère ça que regarder tous ces truccs qu'on voit dehors ... toutes ces couleurs dehors au moment de noël."
Elle se mit alors à penser à la couleur de la peau de François. Il s'agissait d'un marron, mais à la fois, il y avait une note de brun qui lui donnait à la lumière une allure de ces oeufs en chocolat que l'on reçoit à paque et le matin de noël près d'un bon feu et entouré de toute la famille ... à condition d'en avoir une, naturellement.
"Tu sais Mr Buggs, reprit alors Chloée, tu crois pas que ..."
Elle entendit alors la serrure de la porte tourner et la porte s'ouvrit. La petite fille demeura muette et les yeux grands ouverts : elle était là, près de l'entrée de sa chambre. Sans hésiter, elle couru vers elle et se serra contre elle. Voyant ça, l'infirmière allait essayer d'intervenr, mais la femme lui dit que ce n'était pas la peine.
"C'est bon, dit-elle ensuite, vous pouvez nous laisser.
- D'accord. Je reviens dans un quart d'heure."
Oui, tout y était, les yeux d'n bleu profond ; son odeur aussi, cette odeur d'amande et de fleur d'oranger ... était-ce un parfum qu'elle se mettait, ou bien était-ce son odeur naturelle ? Chloée ne le sut jamais, mais l'essentiel c'est qu'elle était là.
"Il parait que tu ne manges pas, lui dit cette femme.
- C'est que vous ne m'en avez pas donné l'ordre.
- Mais tu es sensée manger de toi même. Allons, il est temps que tu avales quelque chose, lui dit cette femme en lui caressant la tête.
- Tout de suite." Répondit Chloée en retourant sur son lit.
Le plaisir qu'elle éprouva en mangeant enfin était comparable à celui qu'on éprouve en rentrant dans un appartement bien chauffé et en buvant quelque chose de chaud après avoir été dehors en plein hiver. Des larmes lui en virent même aux yeux, et pourtant, c'était bien de la nourriture d'hôpital qu'elle était en train de consommer. Quand elle eut fini, elle avait naturellement toujours faim, mais c'était sensiblement mieux que quelques minutes auparavant.
"Merci beaucoup, remercia-t-elle la femme.
- Mais pourquoi est-ce que tu me remercies Chloée ?
- Pour m'avoir permit de manger.
- Mais ... tu n'as pas besoin que je te donne la permission pour manger.
- Si, si ! Je ne mangerait que quand vous me l'ordonnerez.
- Eh bien alors je t'ordonne de manger tous les repas que l'on t'apporteras."
Chloée promit de lui obéir.

Kssss......! ^^
Tu aimes bien faire durer le mystère pas vrai ? =)

(et NON c'est pas mieux comme ça !!!!!! lol tu veux pas du rouge ou du cyan ou du violet même ? allez... va pour le jaune ! ah non ! attends ! le orange !! XD)

Bon alors j'aime bien le début de cette nouvelle histoire, la Chloé elle fait pas stable avec son Mr Buggs ! ^^'
Encore une petite fille "innocente" à qui tu vas faire faire les 400 coups et du démembrement à main nue ! ;p

Et tu m'as pas répondu: tu as déjà la fin en tête ou tu improvises ?

Non, non ! Le orange c'est très bien !
Ah oui ! Avant que ça ne sorte de ma tête comme le font la plupart des choses que j'essaye en vaint de retenir, les chapitres sont tous inventés au fur et à mesure. En fait, j'écris le soir et je me dis qu'une fois dans mon lit, j'inventerais la suite pour le lendemain ... ouais, sauf que ça, ça n'a jamais marché et je m'endors toujours avant.

Ahhhhhh ! C'est un horrible dilemme ! Je suis complètement dingue de thé ! Je voue un culte au thé ! ... mais ça me donne tellement envie d'aller aux toilettes et si souvent !!!
Pourquoi une chose aussi parfaite que le thé doit-elle provoquer autant de mal ?!?!?!?!?!

L'école, c'est bizarre quand on a une impression de vide pareille ... n'importe quoi est bizarre quand on a une impression de vide pareille. Chloée se sentait mal de garder ce secret en elle, mais elle s'en voulait de ne rien avoir fait. Quelle option restait-il donc sinon essayer de vivre à nouveau au jour le jour.
En classe, la petite fille n'arrivait plus à se concentrer, elle n'arrivait plus à parler à qui que ce soit et manger quoi que ce soit devenait tellement difficile qu'elle y renonçait bien souvent. Peu à peu, naturellement, on commena à prendre ses distances par rapport à elle, puis finalement à se moquer d'elle. Les mois passaient et la santée mentale de Cholée se dégrada au point qu'elel commençait à bouger parfois sans le vouloir, à entendre des sons étranges et à voir des choses apparaitre et disparaitre devant elle. Ce genre de chose peut être facile à surmonter si on quelqu'un à qui parler ... mais plus personne ne l'écoutait et son père qui était le seul qui ne se moquait pas encore d'elle était le dernier à qui elle aurait voulu confier ses soucis.

Un jour, à la sortie de l'école, en plein mois de décembre, la petite fille ressentie une faim soudain (n'ayant par ailleurs rien mangée au déjeuner). Elle s'arrêta près d'un marchant et lui acheta une crèpe chaude rempie de chocolat fondu. Le sol était couvert de verglas alors elle fit bien attention à ne pas glisser en mangeant.
"Hé ! Elle est là !"
Chloée se retourna et vit plusieurs garçons de l'école qui venaient vers elle. Rapidement, ils se trouvaient de part et d'autre d'elle.
"Euh ... ça va ? Demanda timidement la petite fille.
- Ouais, on peut marcher un peu avec toi ?
- Oui, si vous voulez."
Franchement, ça fait du bien d'avoir un peu de chaleur humaine à côté alors qu'on a le moral à zéro.
"Alors, comment ça va dernièrement ? Demanda un des garçons ?
- Euh ... comment je vais ? Répondit CHloée avec surprise car cela faisait tellement de temps que personne ne lui avait pas posé cette question.
- Non, le pape.
- Euh ... je ... ça va comme ça peut.
- Et la famille ?
- ... ça ... ça va aussi comme ça peut ...
- C'est bon ! Je l'ai !"
Chloée se retourna et s'aperçu qu'ils venait de lui voler son doudou. Ce n'était pas encore Mr Buggs, mais elle y tenait vraiment et elle était paniquée de voir qu'on venait de le lui voler. Elle essaya de le reprendre, mais d'un part ils étaient plus nombreux qu'elle et d'autre part, ils étaient franchement plus forts (et ne manger qu'un repas sur trois n'était pas la meilleur manière pour entretenir ses biscotaux, qu'on se le dise).
Ils finirent par partir, laissant la petite fille dans un état tel que si elle avait eu une arme à la main, elle aurait tué chacun de ces petites sous-merdes. Elle était si furieuse et à la fois elle s'en voulait tellement de s'être fais avoir, les deux émotions se mélangeaient en elle pour faire un véritable coktel détonant.
"Je ... ils ... mon ... leur ..." Murmura-t-elle en se tenant la boîte crânienne à deux mains car elle sentait que celle-ci était sur le point d'exploser.
Elle marchait en petit cercles, marmonant des paroles sans aucun sens, se tenant toujours la tête. Brusquement, son pied gauche glissa sur le verglas et elle tomba à la renverse par terre. Elle sentie un terrible choc au niveau du front et quand elle se releva, elle s'aperçu que des gouttes de sang tombaient par terre, et abondament.
"Non ! Qu'est-ce que c'est que ça ?! Qu'est-ce que c'est ?! Mon Dieu !"
C'est ce jour là qu'elle se rendit compte à quel point la majorité des gens étaient égoïstes. En effet, bien que les gouttes de sang s'acccumulient par terre, personne ne venait l'aider à se releverr même. Non, les gens s'arrêtaient pendant quelques instants car elle était devenu un phénomène de foire, mais ça n'allait pas plus loin.
Humiliée, à moitiée folle, la petite fille se leva et marcha lentement vers la route. Le feu était vert et les passants allaient et venaient en masse, tels des troupeaux sans volontée.
Le feu passa tout naturellement au rouge et la petite fille s'avança sur la route.
Elle attendit pendant quelques instants et entendit les voitures démarrer. Eh oui ! Les bons vieux chauffars ! Eux, même s'il y avait un bébé sur la route, c'est pas ça qui les empéchera de circuler.
Mais alors que Chloée s'attendait à tout moment à être percutée par une voiture ou un camion, elle sentie une main l'aggriper et la tirer violement en arrière. Moins d'une seconde plus tard, un gigantesque camion passa à l'endroit exact où se trouvait la petite fille quelques secondes auparavant.
"Qu'est-ce que tu fiches ?! Entendit-elle derrière elle, tu veux te faire écraser ou quoi ?!"
Quand Chloée se retourna, c'est là qu'elle la vit pour la première fois.

Huuuum..... me parle pas de thé ! lol J'ai arrêté le café au p'tit déj, je suis passé au chocolat chaud et puis revenue au thé ! ;p
D'ailleurs je me sirote un bon thé caramel en lisant Chloe Von Massachussetts (^^) et c'est.... réconfortant....! XD
Tu sais quoi ? Le meilleur thé au monde, c'est le thé "Miel-Amande".......

C'est ce que je me disais, que tu écrivais au jour le jour, car souvent, on t'entend "parler". ;p
(genre quand tu critiques les chauffards etc...) ^^

Alors elle se retourne et y'a qui ? Sa future meilleure amie ? <333

Sinon je comprends ce que tu dis quand tu t'endors avant d'avoir pensé à ton histoire ! lol Ca me fait pareil à l'époque où j'essayais de reprendre un rêve là où je l'avais laissé le matin même ! mdr

Ah ! Pourquoi tant de violence ?


La femme regarda Chloée pendant quelques secondes et eut l'air de ce genre de personne qui va lâcher une nouvelle remarque désagréable, mais pourtant, elle dit :
"Qu'est-ce que tu t'es fait au visage ?"
Contrairement à ce que la petite fille s'était attendue, cela avait été dit non sur un ton d'exaspération mais celui d'un parent attentionné à son enfant.
"C'est ... c'est rien, répondit timidement Chloée.
- Voyons ça."
La femme se pencha et tourna un peu le visage de la petite fille afin de pouvoir l'examiner un peu mieux. Après quelques instants, elle dit finalement :
"Tu t'es juste ouvert l'arcade sourcilière ... et bien en plus. C'est quoi le numéro de chez toi, que tes parents viennent te chercher ?
- Mon père est occupé à cette heure-ci.
- Et ta mère ?"
Chloée resta muette pendant quelques instants. Mentir, elle ne le faisait jamais car on lui avait toujours dit que le mensonge c'était mal et qu'il fallait l'évitr à tout prix. Oui mais là, il semblait que ça s'imposait, et franchement pour la bonne cause ; elle répondit donc à la femme :
"Elle a eu un accident de voiture il y a un an et elle est morte."
La femme resta muette pendant quelques secondes avant de regarder sa montre en soulevant son gant. Finalement, elle prit la petite fille par la main et dit :
"Bon eh bien je vais t'emmener à l'hopital moi-même.
- Comment ?!
- Allez, pas tant de chi-chis ! Tu veux avoir une sicatrice comme Scar dans "Le Roi Lion" de Diney ?
- C'est juste qu'on m'a dit de jamais suivre un inconnu.
- L'hopital Necker est juste au coin de la rue, c'est pas comme si je t'emmenait à l'autre bout de la terre."
Chloée fini par consentir à la suivre et elle lui donna la main. C'est à ce moment qu'elle ressentie une vague odeur de noix de coco ... ou bien était-ce de la fleur d'oragner ? Elle ne savait pas encore, mais ça setait bon et ça semblait lui redonner des forces qu'elle croyait avoir perdue.

Les urgences sont un endroit réellement interessant et divertissant à souhait ! Déjà, on y voit les gens qui croient qu'ils sont gravement blessés alors qu'ils n'ont en général pas plus qu'un belle égratinure, puis ceux qui sont blessés comme il faut mais qui le montrent bien pour faire valoir leur droit à passer en priorité, puis ceux qui ... on ne sait pas vraiment mais il ne fait pas bon rester près d'eux, même s'ils ne sont qu'une infime minorité (ce sont ceux qui ont légèrement perdu la boule). Le temps d'attente est aussi le fort des urgence où l'on se dirait que parce qu'il s'agit de l'endroit où sont les blessés grave, tout ira vite. Ainsi, vous saignez à vous donnez le tourni, alors vous aurez le privilège d'attendre pendant près de deux heures ... et sans magazine.
Chloée, elle, était là depuis près d'une heure et demi et seulement cinq personnes avaient étés prises en charge. Sortant son portable, la femme lui demanda le numéro de son père :
"Pour quoi faire ? Demanda timidement la petite fille.
- Il doit certainement se demander où tu es et puis, il faut qu'il sache où venir te chercher."
Même si un peu réticente à cette idée, Chloée le lui donna.
Une nouvelle heure plus tard, un infirmier vint enfin la chercher. Il l'emmena dans une pièce avec un petit lit, tout comme chez le médecin, puis il lui demanda d'attendre. Il sorti donc et la petite fille se retrouva donc à attendre de nouveau, quel changement !
Elle prit alors son sac et regarda à l'intérieur. Même si les choses allaient un peu mieux qu'auparavant, il n'empêchait qu'on lui avait volé un de ses doudoux favoris, Mr Fiddles.
"C'est pas juste, dit-elle en chouinant. Pourquoi est-e qu'ils ont fait ça ?! Je leur ait jamais rien fait de méchant alors pourquoi est-ce qu'ils sont méchants comme ça avec moi ?
- Ah ! Mais c'est pas un peu fini cette chialerie ?!"
La petite fille s'immobilisa et regarda autour d'elle. Personne qui aurait pu dire ça, absolument personne (et le médecin, fallait pas compter sur lui). Stupidement, elle fouilla dans son sac et, bien planqué sous ses affaires de gym, elle y trouva Mr Buggs.
"C ... c'est toi qui a dit ça ?" Demanda-t-elle naïvement au doudou.
Mais pas de réponse. Naturellement, il s'agit d'un doudou, à savoir du tissu fait par des enfants sous payés et sous nourris en chine bourré avec de la laine produite artificielle qui en fait, vient d'endroits dont nous préférons taire l'origine. Au dessus d'elle, la lumière de la lampe clignotait, encore un défaut de maintenance sans aucun doute, mais qui avait pour effet d'angoisser la petite fille au plus faut point.
Elle rangea donc Mr Buggs dans son sac, mais c'est alors qu'elle entendit :
"Me refous pas là p'tite conne ! J'étouffe moi ! Grouilles-toi de me sortir de là !"
Cette fois, elle était bien certaine d'avoir entendu cette voix, et elle semblait bien provenir de son doudou, aussi dingue que cela puisse sembler. Elle sorti donc Mr Buggs de là et le regarda fixement :
"Si vous parlez, pourquoi ne l'avoir encore jamais fait avant ?
- T'as vu "Toy Story" ?
- Oui.
- Tu sais pourquoi les jouets parlent pas ?
- Non.
- Parce que les humains n'en valent pas la peine.
- Vraiment ?
- Mais nan ! C'est parce que t'as un peu perdu la boule et que tu crois que ton doudou parles !
- Mais vous parlez bien là !"
Mr Buggs eut l'air de soupirer et au moment où il eut l'air de reprendre, deux infirmières entrèrent enfin dans la pièce. La plus vieille regarda pendant quelques instants avant de dire :
"Bon, Julie, fais-lui trois points de suture, je serais là pour superviser.
- D'accord."
Cette Julie souffla un coup et prit le matériel nécessaire. Autant jouer cartes sur table et dire qu'elle était débutante et que c'était la première fois qu'elle pratiquait ce genre d'opération. Ah oui ! Faut un début à tout, n'est-ce pas ? Mais ce serait quand même bien si c'était en d'autres circonstances car personne n'aime savoir qu'une infirmière débutante test ses capacités sur vous pour la première fois.
"Tu peux remettre ton doudou dans ton sac ? Demanda la plus vieille à Chloée.
- Je peux pas, sinon il va se facher très très fort."
Julie fit un petit signe discret à sa collègue pour indiquer que la petite fille avait sans doute une case en moins. Mais on lui laissa tout de même garder Mr Buggs avec elle, puisqu'il ne gênerait pas lors d'une intervention au visage.
On appliqua d'abord un anésthésiant à l'aide d'une seringue (c'était comme un courant froid et assez agréable). Ensuite, le fil et l'aiguille et c'est lors de ces moments où on réalise que l'infirmière débutante a encore beaucoup à apprendre quant à l'art de bien appliquer l'anésthésie ... mais Chloée ne dit rien et tout se passa pour le mieux. Ensuite, quand les trois points de suture furent terminés, on lui mit un bandage autour de la tête avec ordre de ne le retirer que le lendemain.
Ensuite, l'administration française resta fidèle à son principe le plus sacré : quand y'en a plus, eh ben y'en a encore. En effet, 45 nouvelle minutes d'attente pour récupérer la fiche de sortie quelques mètres plus loin. Et encore, il parait qu'un ordi prenait tout en charge, alors qu'est-ce que ce serait à la main (et dire qu'à une époque, le médecin prenait un morceau de papier, un stylo, écrivait rapidement dessus ce qu'il avait à écrire et puis hop, c'était fini).
Mais rien ne dure pour toujours et on laissa enfin sortir Chloée. Quand la petite fille arriva finalement dans le hall d'entrée, la femme se trouvait toujours là, mais son père venait d'arriver et se tenait là, les bras croisés et le regard furieux.

Voilà, et de deux !

Le lendemain, Chloée eut enfin le droit de poser le pied hors de sa chambre pour aller dans la salle de séjour de l'hôpital psychatrique. Ca ne lui faisait ni chaud ni froid parce qu'elle se fichait bien de rester pour l'éternité dans cette chambre, pourvu qu'on lui laisse Mr Buggs.
Naturellement, comme elle ne s'était pas lavé depuis quelques jours, elle ne sentait franchement pas la rose, et c'était sans parler de ses habits. L'infirmière lui fit donc prendre une douche et lorsque celle-ci fut terminée, la petite fille eut enfin le droit d'aller dans la salle de séjour. A vrai dire, il s'agissait d'un endroit relativement petit avec seulement cinq tables ayant chacune quatre chaises. On pourrait penser que les deux fenêtres sur le côté embéliraient un peu le tout, mais comme il pleuvait des cordes dehors, l'effet était raté.
Finalement, Chloée s'assit en face d'un jeune garçon qui devait bien avoir son age. Il avait un visage magnifique, mais qui était maussade. Ce jeune garçon avait lui aussi une peluche sous son bras, un petit zèbre apparement. Les deux enfants demeurèrent comme ça, à se fixer. Cela dura bien une bonne heure au bout de laquelle une infirmière vint leur demander comment ils allaient.
"Bien, répondirent-ils tous les deux froidement.
- Vous voulez un jeu d'échecs ?
- Pourquoi pas ? Demandèrent-ils simultanément.
- Bon, je vais le chercher alors."
Quand elle les quitta, les deux enfants se regardèrent de nouveau et Chloée dit :
"Tu est bon aux échecs ?
- Non, et toi ?
- Non plus."
Et après un petit instant de silence :
"Chloée, et toi ?
- Julien ... quel age ?
- 12 ans, et toi ?
- Aussi."
L'infirmière arrriva finalement avec le jeu d'échecs et installa les pièces pour eux. Comme Chloée avait les blancs, c'est elle qui commença en bougeant un de ses pions. Julien fit de même tout en caressant son zèbre, ce que la petite fille ne manqua pas de remarquer.
"Comment s'appelle-t-il ? Demanda-t-elle en bougeant une de ses pièces ?
- Zouzou, c'est un zèbre très particulier.
- Pourquoi donc ?
- Il peut parler ... il me parle la nuit, quand je suis seul ... quand tout est calme.
- Le mien aussi, dit Chloée en bougeant une de ses tours, il me parle quand je suis seule. Il doit être magique parce que personne à part moi ne peut l'entendre tu vois.
- Comment s'appelle-t-il ?
- Mr Buggs, c'est un gentil petit lapin qui m'aide quand j'ai des soucis avec ses très bons conseils."
Les pièces sur l'échiquier ne cessaient d'avancer au fur et à mesure que les deux enfants parlaient. La question difficile arriva alors de la part de Julien :
"Pourquoi est-ce que tu es ici ?
- J'ai tué avec des ciseaux un garçon de ma classe qui se moquait de moi et qui m'avait volé Mr Buggs. Et toi ?
- J'ai mit le feu à ma maison parce que mes parents étaient impures.
- Impures ?
- Oui. J'étais allé chercher un ver d'eau dans la salle de bain pendant la nuit ... puis je les ait vu faire ... cette chose dégoutante ... cette chose laide ... ils ne m'ont pas vu et j'ai mit le feu à l'appartement. Là, devant moi, je les ai vu brûler."
Il sourit en avançant un de ses pions.
"Et c'était tellement beau ... le feu ... les flammes qui les enrobaient ... le feu qui expie les péchés ... tous les péchés."
Chloée n'avait qu'une vague idée de quoi il était question, mais elle acquieça car quelque chose en ce jeune garçon lui plaisait. Il lui demanda ensuite des détails sur la façon dont elle avait tué ce garçon de sa classe.
"Eh bien, répondit la petite fille en bougeant un fou, j'avais entendu dire par quelqu'un qui est médecin que on a deux très grosses veine de part et d'autre de la gorge. C'est donc là que j'ai visé et ... oh ! Ce sang ! Tout ce sang ! C'était tellement beau, tellement jouissif ! C'était comme une fontaine et lui ..."
Elle se mit à rire.
"Lui, il hurlait et hurlait. Tout le monde autour de moi hurlait ... tout le monde ! Pourquoi est-ce que tout le monde ne peut pas voir la beauté, la magie ?"
Ce fut au tour de Julien d'être surpris. Dans toute sa vie, il n'avait jamais vu que des filles terriblement beauf, mais celle-ci ... celle-ci avait quelque chose en elle que les autres n'avaient définitivement pas.
Finalement, ils firent près de quatre parties et en fin de compte, ce fut un 2-2. Après ce délicieux moment, ils éprouvèrent chacun de la peine a retourner dans leurs chambres pour la nuit. Mais au moins, ce soir-là, ils furent de nouveau réunis en rêve, mais pas de la manière qu'on pourrait croire.

Et de trois de suite !

Ouaip, tous écrits au jour le jour ... enfin, tot le matin et tard le soir surtout, mais jamais sans mon THE !!! ... un jour, je serais peut-être capable de prévoir ce qui sera dans le chapitre du lendemain ... argh ! Si seulement j'avais assez de bon sens pour faire ça !

Ma mère a trouvé quelque chose de spétial et apparement purement anglo-saxon. Il s'agit d'un espèce de bonnet à ponpon qu'on met sur les théières et qui évite que le thé ne refroidisse à l'intérieur. Le truc a l'air absolument ri-di-cule, mais il est in-dé-ni-a-ble-ment efficace ! Ainsi, j'ai plus besoin de me presser, le thé restera chaud !

Déjà que Chloée n'était pas enchantée à l'idée de voir son père, le voir furieux comme ça c'était très démoralisant. Mais quand il était comme ça, c'était qu'elle avait fait quelque chose de mal et cette seule pensée la rendait honteuse (surtout qu'elle n'avait pas une très haute estime d'elle-même à l'origine). Elle s'approcha de lui, la tête baissé et demanda ce qu'elle avait fait de mal.
"Tu te rends compte à quel point j'étais mort d'inquiétude ?! Je me demandais si tu t'étais faite écraser par une voiture ou quelque chose dans le genre !
- Presque, ajouta alors la jeune femme.
- Presque apparement ! Tu te rends compte de ...
- Allons, c'est pas la peine de lui crier dessus comme ça, je crois qu'elle a déjà eu assez mal et peur pour ce soir, non ? Demanda la jeune femme en souriant à Chloée. Je crois qu'elle a surtout besoin de se reposer avec le sang qu'elle a perdu."
La petite fille releva légèrement la tête et adressa un sourire timide à la jeune femme qui le lui rendit. On sorit finalement de cet hôpital, Chloée avec un énorme bandage à la tête qu'elle devrait garder pendant 24 heures.
"Je vous raccompagne ? Demanda la jeune femme en sortant des clées de sa poche, j'ai une voiture garé à quelques rues d'ici.
- Pourquoi pas ? Répondit en souriant le père de Chloée.
- Alors c'est parti."
Chloée restait légèrement en retrait, même si elle tenait la main de son père qui ne cessait de la tirer en avant. Elle avait terriblement peur parce que demain, elle devrait de nouveau aller à l'école et tout le monde se moquerait très certainement d'elle. Mais c'est alors qu'elle entendit des rires provenant de sa gauche. Mais quand elle regarda pour voir qui avait rigolé, elle ne vit personne sinon Lady Gaga sur une affiche en train de s'exhiber pour donner envie à ses fans d'aller voir sa tournée en France. La petite fille soupira en se disant qu'elle devait avoir perdue la boule à cause du choc sur la tête.
"Ouais, vas-y, et dit tout de suite que Yhavé est allé boire un thé avec Muhammed en invitant Jésus par la même occasion.
- C'est vous Mr Buggs ? Demanda-t-elle tout bas en tournant la tête vers le doudou qu'elle tenait sous le bras.
- Je vais te dire une chose ma cocotte, la vie c'est comme une merde toute chaude : c'est doux et chaud mais c'est quand même de la merde et ça schligue à mort.
- Pourquoi tu me dis ça ?
- Parce que Madame se lamente sur son petit sort de fiotte et qu'elle croit qu'elle est le centre du monde.
- Mais c'est que ...
- Des emmerdes, on en a tous, qu'est-ce que tu crois ? Espèce de petite ... "
Au bout de quelques minutes, on arriva enfin à la voiture de la jeune femme. On monta et Chloée s'installa sur le siège arrière, tenant fermement son doudou sous le bras et murmurant des paroles incompréhensibles. On démarra et le père de la petite fille et la conductrice ne tardèrent pas à commencer à se parler, à faire connaissance, à se raconter leur vies, toutes ces choses dont la petite fille n'avait rien à faire.
Avait-elle réellement perdue la boule ou non ? Elle ne le savait pas vraiment, mais ce qui était certain, c'était que son esprit perçevait les moqueries de Mr Buggs et un peu trop bien en réalité. Finalement, Chloée commença à pleurer, mais comme elle ne voulait pas déranger les deux adultes à l'avant qui avaient l'air de bien s'ammuser ensembles, elle masqua le tout aussi bien qu'elle le pouvait. Il ne s'en échappa que quelques hoquets et une ou deux larmes, mais la jeune femme au volant ne manqua pas de le remarquer car c'est bien elle, après tout, qui avait le rétroviseur devant les yeux.
Finalement, on arriva devant l'immeube de Chloée et de son père. Tandis que la petite fille descendait de la voiture en tenant toujours fermement Mr Buggs sous son bras, elle remarqua que son père et la jeune femme étaient toujours en train de se parler, mais elle n'arrivait pas à bien comprendre (la fatigue ou le fait d'avoir pleuré peut-être bien).
On se quitta et Chloée fit bien attention à poliment remercier la "gentille mademoiselle" pour son aide.
"Oh, je t'en pries, appelle-moi donc Emma." Répondit la femme en souriant.
Puis elle s'en alla.
La rue était presque déserte désormais car il était en réalité assez tard. Le père de Chloé la prit par la main et ils s'en allèrent en haut pour se coucher.

Chloé était loin d'être une médium, cependant, elle ne s'était pas trompé en prédisant que ce serait l'enfer à l'école le lendemain. Pendant toute la journée on se moqua d'elle et les professeurs ne bougèrent pas le petit doigt pour lui venir en aide, comme si le monde entier avait décidé de la démolir en une journée chrono.
Pendant la pause de midi, elle évita de se rendre à la cantine, voulant éviter des endroits fréquentés par vraiment trop de monde à la fois. Elle s'isola dans les toilettes des filles et s'assit sur un des cabinets et sorti Mr Buggs de son sac pour lui demander ce qu'il fallait qu'elle fasse.
"Tu crois que je suis un mage et que j'ai toutes les réponses de l'univers dans ma p'tite caboche ?
- Pitié ! S'exclama Chloé en commençant à pleurer, j'en peux plus ! Je vais devenir folle ! Je ... je sens que je ... que je pourrais tuer quelqu'un si ça continues ! Je ne sais plus quoi faire et tu es la seule personne à qui je puisse parler.
- "Personne", je suis un doudou jusqu'à preuve du contraire.
- Je t'en pries !
- Bon ... tu connais le principe de la balance ?"
La petite fille hocha la tête pour répondre que oui.
"Eh bien c'est comme ça dans l'univers : pour une somme de bien, il y aura une somme de mal égale et vice versa.
- Je vais donc être ... heureuse un jour ?
- On sais jamais, on verra bien."
La petite fille avait foi en ce qu'il disait et le serra contra elle, un sourir sur le visage et murmura :
"Merci Mr Buggs, vous êtes vraiment mon sauveur. Sau-veur. Je jures que jamais je ne vous quitterais, jamais."
Regonflée, elle retourna en classe quelques minutes plus tard, la pause devant bientôt toucher à sa fin. En classe justement, elle supportait sans broncher les moqueries des autres à un tel point que certains d'entre eux laissèrent tomber car trouvant lassant d'embéter quelqu'un sans résultat.
Enfin, à l'heure de la sortie, la prophécie de Mr Buggs sembla se réaliser : Emma attendait Chloé près du portail de l'école.

Lol alors comme ça t'as une théière à pompons ? Je veux une photo !!

Bon en tout cas tu as enfin mis une référence directe au Lion King, ça fait plaisir =)
Mais.... Toy Story....?! waye.... elle a fumé quoi la Chloé ?_? XDDD
J'ai bien aimé n'empêche la rencontre entre le propriétaire de Zouzou et celle de Mr Buggs.... n.n

Ne parlons pas de politique en cette belle matinée d'octobre, ça serait trop déprimant !

Les parties d'échecs se succédaient et les deux enfants ne cessaient d'être plus proches l'un de l'autre. A chaque fois qu'ils se rencontraient pendant les pauses, ils se racontaient à peu près ce qui leur passait par la tête et il résultat qu'ils se connaissaient presque à la perfection. Le temps passait et finalement,six mois plus tard, le médecin général reçu à la fois Chloé et Julien dans son bureau.
"Vous vouliez nous voir ? Demanda la petite fille.
- Oui, répàndit le médecin. Les infirmières m'ont rapporté que vous passiez beaucoup de temps ensemble presque chaque jour.
- C'est exact, confirma Julien, et ?
- J'ai pu remarquer, également, à quel point vous avez chacun pu faire des progrès à presque tous les points de vue en étant au contacte de l'autre. Nous avons donc décidés de vous laisser sortir prématurément, à condition que vous restiez étroitement en contacte.
- Par téléphone ou mail ? Quelque chose dans el genre ? Demanda Chloé.
- Oui, par exemple, répondit le médecin. Quoiqu'il en soit, c'est mon offre parce que je préviens qu'en théorie, vous devriez rester ici jusqu'à votre majorité, c'est à dire 18 ans ; le fait que vous n'ayez que 15 ans chacun est assez exeptionnel."
Les deux enfants se regardèrent pendant quelques instants. Finalement, Chloé demanda du temps pour réfléchir, disant qu'elle ne savait pas si elle se sentait encore prête, après deux ans passés dans un hôpital psychatrique, de retourner à la vie normale.
"Oui, prenez votre temps, répondit le médecin.
- Merci monsieur." Répondit poliment la petite fille.
Tandis qu'on les reconduisait vers leurs chambre respectives, Julien demanda tout bas à Chloé pour que l'infirmière ne puisse pas l'entendre :
"Hé, pourquoi est-ce que tu n'as pas accepté de sortir d'ici ? C'est une véritable aubaine pour toi.
- Parce que je suis si bien ici ..."
Elle hésita pendant quelques instants, rougit et répondit :
"Je suis si bien avec toi, près de toi.
- Comment ça ?"
Elle colla ses lèvres contre les sienne et les retirant, répondit en souriant :
"Comme ça."
Mais brusquement, Julien se mit à crier et recula vivement.
"Impure ! Cria-t-il en faisant le signe de la croix à répétition, impure ! Impure ! Impure !
- Calmes-toi ! S'exclama l'infirmière.
- Salope ! Impure ! Démone ! Tentatrice !"
Il se jeta alors sur Chloé et se mit à lui arracher les cheveux à la force de ses mains et il le fit avec tant de violence qu'un peu de sang commença à apparaitre. L'infirmière s'interposa finalement et l'emmena dans sa chambre pour l'attacher au lit. Quand elle fut de retour dans le couloir, elle trouva Chloé allongée par terre, recroquevillée en boule, tenant fermement son doudou contre elle.
"Ca va mademoiselle ?
- Pour ... quoi ?
- Il faut rentrer dans votre chambre.
- Qu'est-ce ce que j'ai ... fait de mal ?
- Mais rien, rien du tout ; c'est juste lui qui a perdu la raison là. Allons, relevez-vous."
Chloé obeit, mais l'infirmière vu sans le moindre problème que la petite fille avait à son tour un peu perdu la raison. En effet, cette dernière trainait le pas, tenant fermement son doudou contre elle en murmurant des phrases qu'elle avait du lire dans la bible.

Tandis que le soir tombait, Chloé regardait les derniers passants marcher dehors. Ils en avaient de la chance, eux, ils étaient libres. Libres de marcher, libre de discuter normalement avec les autres, libres d'aller là où ils voulaient libres de fire à peu près tout ce qu'ils voulaient ... mais elle, ne l'était certainement pas. Comment pourrait-elle l'être réellement ? La petite fille sentait qu'à mesure que son agitation montait, quelque chose d'autre montait en elle, quelque chose de plus obscure montait à son tour en elle.
"Mr Buggs, dit-elle en srucrutant le néant de noirceur qui commençait à se dessiner dans sa chambre, aidez-moi, je ne sais plus quoi faire."
Mais pas de réponse.
"Mr Buggs ?"
Toujours pas de réponse.
"Pourquoi est-ce que vous ne dites rien ?"
Elle regarda le doudou en face et compris alors. Finalement, il n'avait jamais parlé, c'était son psychisme qui lui donnait la vie, son inconscient qui répondit en réalité ... et maintenant que son psychisme était réellement sans dessus dessous, Mr Buggs ne pouvait plus parler. Elle jeta violement le doudou contre le mur en criant des injures jusqu'à ne plus en touver la force ni le courage.
Une heure plus tard, le médecin général entra dans la chambre de la petite fille pour la retrouver couchée dans son lit, sous sa couette, recroquevillée sur elle même.
"Tu vas bien ?" Demanda-t-il.
Mais ce fut au tour de la petite fille de n'offrir aucune réponse.
"Hé, petite."
Toujours rien.
"... j'ai entendu dire ce qui c'était passé."
Silence.
"Et j'aimerais en parler."
Cependant, il n'y eut toujours pas de réponses et le médecin commença à devenir exaspéré (car, comme le sait tout un chacun, les médecins en France ont un empoi du temps tellement chargé). Il s'approcha de la petite fille et en voulant lui secouer légèrement le bras pour attirer son attention, il sentait quelque chose de gluant. Il demanda à l'infirmière d'allumer la lumière dans la chambre et que ceci fut fait, il vit alors que Chloé s'était lacéré les bras.

.... ça devient glauque....! °.°

Par contre j'étais sûre que si elle tentait une approche de ce genre, elle aurait ce genre de réaction, vu comme il parlait de ses parents.... ^^'

Bah pourquoi ne pas parler politique ? C'est trrrrès bien la politique !

Comme je n'ai pas d'appareil photo numérique, j'ai prit une image d'internet à propos de ce machin que j'utilise pour couvrir ma théière et qui garde le thé tout chaud à l'intérieur, il s'agit, selon ma mère, d'un Tea-Cosy.



Mais le mien n'est pas aussi coloré en n'a pas de ponpons.


Le médecin du attacher la petite fille à son lit et éloigner tout objet qu'elle pourrait possiblement utiliser pour se mutiler d'avantage. Mais de toute manière, Chloé avait tellement dépensé d'energie dans les heures précédentes qu'elle n'en aurait de toute manière plus assez, même si elle voulait en finir.
A mesure que les heures passaient, bla petite fille reprit peu à peu possétion de sa raison, ou du moins, c'est ce qu'elle croyait. C'est dans ce genre de moment qu'elle aurait très franchement voulu que Mr Buggs lui vienne en aide, mais finalement, ce n'était qu'un simple doudou animé par la partie de sa cervelle mégèrement schyzophrénique. Que devait-elle faire maintenant, là était la vraie question.
Mais avec tout le sang qu'elle avait perdu en se lacérant les bras, la petite fille ne tarda pas à s'endormir.

quand elle reprit de nouveau conscience, elle se trouvait dans une forêt, une magnifique forêt en automne. Partout, elle pouvait entendre des gazouillement d'oiseaux et même le son d'un petit ruisseau qui passait non loin de là.
"Quel endroit magnifique ! S'exclama la petite fille en prenant une grande bouffé de cet air si pure. C'est tellement beau, tellement coloré.
- Mademoiselle ?"
Chloé se retourna pour voir une biche qui n'avait sorti que sa tête d'un buisson.
"Oui ?
- Vous vous appellez comment ?
- Chloé." Répondit joyeusement la petite fille en s'approchant lentementde la biche et en commençant ensuite à la caresser tendrement.
Mais la biche la regarda avec des yeux effrayés.
"Vous savez qui vous êtes ?! S'exclama-t-elle.
- Euh ... oui, quand même.
- Vous vivez où ?
- A Paris, en France.
- Bon sang ! Savez où vous vivez ?!
- Naturellement !
- Et ... vous vous souvenez de la mer ?
- Oui, oui et re-oui. Pourquoi est-ce que tu me poses toutes ces questions ?"
La biche s'avança lentement hors du buisson et dit :
"Parce que cette forêt se nourrit de ta mémoire, de tes souvenirs.
- De mes souvenirs ?
- Oui ... elle avale tout et tu ne sais plus qui tu es ... j'ai même entendu dire il n'y a pas si longtemps que certains ne pouvaient plus ... tu sais, le truc qu'on fait avec les jambes.
- Du vélo ?
- Non, le fait de mettre le pied devant l'autre pour aller d'un endroit vers un autre endroit.
- Marcher ?
- Oui ! Ce truc !
- Certains ne peuvent même plus marcher ?! " S'exclama Chloé effrayé.
La petite fille s'assit pour essayer de se calmer, mais en faisant ainsi, elle effraya la biche car elle s'était assise trop brusquement et la biche avait sans doute déjà oublié qui était Chloé. Elle se mit à réfléchir en se disant qu'il devait bien y avoir un moyen pour ne pas oublier ce qu'elle savait.
"Je sais ! Se dit-elle, il faut que je l'écrive quelque part, comme ça, j'aurais qu'à lire et je me souviendrais."
Elle fouilla donc ses poches et y trouva un stylo et un morceau de papier, même si elle ne se souvenait pas les y avoir mit.
"Mon nom déjà."
Elle l'écrit, puis d'où elle venait, puis le nom de ses parents, puis un dessin de la mer parce que on avait insisté dessus ... mais comment s'appellait cet animal déjà ? La petite fille eut beau se creuser la tête, mais ça ne venait pas.
"Mais bon sang, dit-elle en faisant des gestes des mains, c'est ce truc là, y'a quatre pattes et un long museau ... ah ! J'ai l'image en tête mais ..."
Mais elle se tranquillisa parce qu'en fin de compte, elle avait déjà oublié pourquoi elle se sentait mal. Elle se dit alors qu'il faudrait essayer quand même d'en sortir de cette forêt de l'oubli, et que le plus tôt serait le mieux. Elle se mit donc à marcher et se demanda alors pourquoi elle le faisait.
"C'est vrai, pourquoi est-ce que je ... ce truc là ... le truc qu'on fait avec les jambes."
Elle prit le papier dans sa poche, le consulta et sa mémoire lui revint. Elle recommença à avancer. Cependant, quelques minutes plus tard, elle recommença à perdre la mémoire. Pas de soucis à ce propos, elle fouilla dans sa poche et en sorti le petit morceau de papier. Malheureusement, celui-ci glissa de sa main et tomba par terre et au moment, où elle allait le ramasser, Chloé dit :
"Pourquoi est-ce que je veux ramasser un morceau de papier en pleine forêt ? ... pour le mettre à la poubelle peut-être ... mais y'a pas de poubelle."
Elle s'en alla donc, laissant le morceau de papier par terre.

Les souvenirs et sa mémoires s'échappèrent d'elle et il n'y avait rien qu'elle puisse faire pour s'en tirer. Elle avait beau fouiller et fouiller sa mémoire, mais tout ce qu'elle savait continuait à s'égrainer, peu à peu, comme dans un sablier.
Elle s'assit sur une pierre et commença à pleurer. Elle avait tellement peur parce qu'elle avait déjà oublié le nom et visage de ses parents, d'où elle venait ... elle se souvenait à peine de son nom, mais elle avait tout de même la certitude que celui-ci commençait par la lettre "D". Cependant, l'instant d'après, elle avait oublié ça et donc finalement, qui elle était elle-même.
"Personne, dit-elle en pleurant, je ne suis plus personne ! Pitié, sauvez-moi d'ici !"
Les mots de son vocabulaire cessaient d'exister les uns après les autres et la petite fille redoubla en pleurs. C'est alors que la biche réapparut, Mr Buggs à côté d'elle. Il faisait maintenant près de 1m 70 et avait un sourir bienfaisant sur le visage.
"Salut ma petite, dit-il à Chloé. Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Moi savoir rien, oublier tout ! Bredouilla-t-elle.
- Ah ! Laisse-moi t'aider à retrouver la mémoire. Suis-moi en t'accrochant à la biche."
Chloé s'executa et ils se mirent à marcher. Finalement, ils arrivèrent près d'une petite source d'eau et Mr Buggs demanda à la petite fille de boire, ce qu'elle fit. Pendant qu'elle était occupée à boire, il lui dit :
"Tu sais ma petite Clara, c'est quand même fou que ta belle-mère t'ai mise dans cet hôpital psychatrique alors que tout ce que tu as fait c'est rester silentieuse pendant des jours entier."
En entendant ces paroles, Chloé eut l'impression que ces "souvenirs" remontaient en elle.
"Mais mon père dans tout ça ? Demanda-t-elle.
- Ah le pauvre ! Quand ta mère est morte dans un incendie, il a souffert et n'a donc jamais trouvé le courage de s'opposer à tout ça. Mais tu sais, même si tu reste silentieuse toute la journée, moi, dans le monde réel, je t'aimes bien et toi aussi, non ?
- Ah ! Oui ! Bien sûr Mr Buggs ! Je vous adores !" Dit la petite fille en le prenant dans ses bras.

Quelques instants plus tard, elle entendit des voix et se réveilla. Une des infirmières venait la réveiller. Il faisait déjà jour dehors et on entendait l'agitation dans le couloir.
"Allez Chloé, c'est l'heure d'aller se doucher." Dit l'infirmière en défaisant les menottes qui attachaient la petite fille à son lit.
Chloé la regarda pendant quelques instants avant de dire :
"Mais ... de qui parlez vous ?
- De toi, tu t'appelles Chloé jusqu'à preuve du contraire ?
- ... non, je m'appelle Clara."

Après l'épisode de la fôret, je m'étais dit que je pouvais supprimer les flash-back et mettre une scène avec un confidant pour s'en occuper à la place, mais finalement, je me suis dit que le flash-back c'était pas si mal que ça (même s'il peut franchement être meilleur, eh oui ! ).

La petite fille s'approcha prudemment d'Emma avant de lui demander ce qu'elle faisait ici, devant son école.
"Eh bien comme j'ai fini de travailler, je me suis dit que je pourrais venir passer du temps avec toi. Tu veux qu'on aille boire quelque chose dans un café ?
- Mais mon père va se demander pourquoi je ne suis pas de retour à la maison à l'heure.
- Ne t'inquiète pas, il sait que je suis venue te chercher après l'école, on en a parlé hier. Alors ?
- Euh ... un café ... oui, ce serait très bien.
- Alors c'est parti !"
Elles marchèrent pendant quelques minutes ensembles par le jardin du luxembourg. On était dors et déjà en été, la saison où ledit jardin commence enfin à se colorer après un hiver trop long. Dans l'air, il y avait une bonne odeur que Chloé n'aurait pas su nommer mais qu'elle appréciait grandement depuis des années maintenant.
"Alors ? Demanda Emma, comment s'est passé l'école aujourd'hui ?"
Chloé était perturbé par la question parce que si elle était franche, elle aurait répondu : "Dès le matin, j'ai été tabassé, puis on s'est fichu de moi en me volant mes livres et mes cahiers. Ensuite à midi on a mit de la nourriture dans mes cheveux et pour me consoler je me suis enfermée dans les toilettes pour demander conseil à mon lapin en peluche." Finalement, avec un gentil petit sourire, elle dit :
"Oh ! C'était très bien et on a apprit beaucoup de choses.
- Tu as de la chance ! Quand j'avais ton age, les autres enfants passaient tout leur temps à se moquer de moi.
- Et ... comment vous avez fait pour tenir le coup alors.
- Autant que je me souvienne ... j'ai continué à encaisser les coups jusqu'à ce que ce soit fini. Et aussi, j'ai commencé à essayer de me rendre plus belle.
- Plus belle, pourquoi faire ?
- J'ai remarquée que dans ce bas monde, on ne s'attaque jamais qu'aux filles moches et que les belles sont au contraire celles qui sont estimées. Je crois que ça fonctionne comme ça : d'abord les garçons nous fichent la paix, puis ce sont les filles parce qu'elles ne veulent rester quand même en bon tèrmes avec les garçons.
- Mais c'est stupide !
- Et pourtant, c'est le monde ... ah ! Nous sommes arrivés."
Il s'agissait en effet d'un petit café qui se situait juste à la sortie du jardin du luxembourg (et il avait pourtant des prix normaux). C'était typiquement ce à quoi on pouvait s'attendre en entrant dans un café français vers 17. Il y avait les fonctionnaires en train de discuter autour d'une bonne bouteille comment la CGT allait organiser la prochaine manifestation, une famille qui célébrait un 20/20 de leur fils à un controle auquel il avait triché mais les parents n'en savaient rien, une mémé avec son petit chien qui sirottait une tisane en lisant "Du côté de chez Swann" de Proust et finalement, le mec bourré au comptoire (quoique lui, il est là à toute heure).
"Si on allait s'assoeir près d'une fenêtre, suggéra Emma.
- D'accord."
Elles prirent donc place et commandèrent : un café pour Emma et un chocolat chaud pour la petite fille.
"Dis-moi, comment ça va du côté de chez toi ? Demanda ensuite Emma.
- Euh ... plutôt bien.
- C'est difficile depuis que ta mère est morte écrasée par une voiture ?"
Ah ! C'est donc ça que son père lui disait la veille au soir, mais bon, d'accord.
"Oui, ça fait comme un grand trou ... mais il faut bien essayer de vivre avec. Et vous, vous avez eut ce genre de problème ?
- ... eh bien, j'ai grandit en Arabie Saoudite et là-bas, être une femme c'est vraiment pas le top. Et comme mon père avait grandit avec ce genre de mentalité, il s'énervait toujours contre moi et ma mère : il aurait voulu un garçon et il avait eut une fille.
- Mais pourquoi est-ce que les femmes sont maltraités là-bas ? Qu'est-ce qu'elles ont fait de mal ?
- ... apparament, elles sont de viles tentatrices de l'homme ou quelque chose comme ça. La solution c'est donc de couvrir intégralement la femme avec ce qu'on appelle une burqua, on ressemble à des fantômes alors, mais en noir."
Le café et le chocolat chaud arrivèrent.
"Et quand ils sont gentils, c'est le Niqab ; c'est pareil, mais on a le droit d'avoir une minuscule fente pour les yeux ... mais assez parlé de ça, comment est ton père dans la vie de tous les jours ?
- Vous lui avez parlé hier, non ?
- Oui, mais les personnes essayent toujours de paraitre à leur avantage lorsqu'elle sont en face d'une autre.
- Eh bien, il est ...
- Euh ! Conseille ma grande, essaye quand même de pas lui dire que c'est un salopard qui ne t'écoute jamais et qui t'a fais croire que tu étais responsable de la mort de ta mère ... sans parler du côté autoritaire et de tout ce qui l'accompagne."
Mr Buggs avait été très gentil ce midi, mais là, s'il pouvait se taire, ça serait pratique parce que la Chloé essayait quand même de se creuser elle-même les méninges.
"Oh ! C'est quelqu'un de très sympatique et qui passe beaucoup de temps à lire le soir.
- Qu'est-ce qu'il lit ?
- Je ... je ne sais pas, j'ai une très mauvaise mémoire alors je ne me souviens jamais des titres, mais je crois que c'est des choses importantes.
- Ouais, genre l'annuaire téléphonique ou le "Que sais-je" sur les plaisirs de l'alcool.
- Et il passe beaucoup de temps avec toi ?
- Plusieurs heures par jour : la matin avant de partir pour l'école, et le soir pendant le dîner et puis après parce qu'on regarde toujours un peu la télé ensemble.
- Et maintenant mademoiselle Emma, vous divisez par six et vous aurez le temps qu'ils passent effectivement ensembles."
Chloé et Emma continuèrent à parler ensemble pendant une bonne heure. Au cours de celle-ci, la petite fille en apprit un peu plus
sur Emma. Elle était née en Arabie Saoudite, elle avait vécu là-bas pendant toute son enfance mais elle avait fichu le camp quand on avait voulu lui imposer un mari. Elle avait finalement réussi à attérir en France et elle faisait comme elle pouvait depuis maintenant cinq ans, mais c'était en net amélioration apparement. Ensuite, elle posa des d'autres questions à la petite fille sur son père. Elle lui dépeint le portrait du père parfait qui était naturellement bien éloigné de la réalité mais qui plut apparement bien à Emma.
Finalement, Chloé lui demanda pourquoi elle voulait savoir toutes ces choses sur son père.
"Eh bien, je sais que c'est très rapide pour toi, mais ton père et moi on pense à emménager ensembles assez bientôt."

Et la petite souris lui a dit : "Oui, mais moi j'ai été malade !".

Certains penchaient pour le famaux "dédoublement de personnalité", mais est-ce qu'ils y croyaient vraiment ? Sans doute pas. En tout cas, il était sûr que quelque chose de bizarre se passait avec Chloé. Désormais, elle semblait croire qu'elle s'appellait Clara et avoir vécu une toute autre vie que la sienne.
Quand on lui apportait ses repas, elle continuait disait sans cesse qu'on voulait l'empoisonner. Même si on l'assurait que ce n'était pas le cas et que l'objet des hôpitaux psychatrique n'était pas d'empoisonner les patiens (l'administration s'en chargerait de toute manière), mais de les soigner, la petite fille restait ferme sur ses résolutions. Au moins avant, quand elle ne mangeait pas, elle avalait tout de même un petit quelque chose de temps en temps, mais désormais, elle refusait de même entrevoir la possiblité d'avaler quelque chose de consistant.
Une fois de plus, le médecin général du faire appel au père de la petite fille pour demander conseille.
"Quoi ?! Elle recommence à faire des siennes ?! S'exclama le père. Mais donnez-lui vos médocs là ! Ca l'assomera un bon coup et elle acceptera très certainement de manger.
- On ne résoud pas tous les problèmes dans la vie avec des médicaments.
- Bon, j'ai compris ... je vais demander à Emma de venir la voir, mais franchement, je me demande bien à quoi servent les impots que je paye !
- Bonne journée à vous aussi monsieur." Dit finalement le médecin en raccrochant le téléphone.
Mais il réfléchit pendant quelques instants et fini par dire à l'infirmière :
"Dites, Gislaine, est-ce que vous pourriez donnez ces comprimés à la n°124 ? Je vais vous le noter sur du papier.
- Vous venez de demander à son père de se déplacer, c'est pas déjà assez ?
- Eh bien comme ça il sera doublement heureux. Allons."

Chloé était dans sa chambre en train de bercer son doudou tout en chantant quelques comptines qu'elle avait pu apprendre.
"Je vous suis tellement reconaissante Mr Buggs, dit-elle à un moment.
- Ah ouais, pourquoi ?
- Pour m'avoir ouvert les yeux.
- Ah oui ! ... oh, pas de quoi."
C'est alors qu'entra deux infirmiers. L'infirmière tenait quelque chose, un plateau avec une seringue apparement. L'autre, Chloé ne pouvait pas vraiment le voir encore. Cependant, elle regardait d'ors et déjà tout ce beau monde avec des yeux méfiants en serrant Mr Buggs contre elle.
"Qu'est-ce que vous voulez ? Demanda-t-elle tandis que le coucher de soleil dehors teintait la chambre en rouge.
- Te faire une piqûre, répondit l'infirmière en remplissant la seringue avec un liquide blanchâtre. Tu vas te sentir mieux après et tout."
Mais lorsqu'elle s'approcha de la petite fille, celle-ci recula vivement.
"Allez, dit l'infirmière d'un ton qui masquait à peine son irritation, ça va faire mal qu'une seconde.
- Mr Buggs ne veut pas !
- Qui ?
- Mr Buggs."
L'infirmière compris qu'il s'agissait de ce lapin en peluche que la petite fille gardait si serré contre sa poitrine. Néanmoins, elle ne voulait pas y passer toute la journée et elle demanda donc à François qui se trouvait derrière elle de lui donner un petit coup de main avec ça. Et lorsque ce dernier s'avança, la petite fille s'arrêta net.
Elle n'opposa ensuite plus la moindre resistance, de tel sorte que la piqûre se passa dans la plus grande simplicité. Quelques instants après que les deux infirmiers furent partis, Mr Buggs dit :
"Mais pauvre idiote ! Pourquoi est-ce que tu els as laissé faire si facilement ?!
- Parce que ... la peau de cet homme ... si belle au soleil couchant ... le marron marié au rouge de la passion du ciel ... on aurait dit ... comme du caramel, mais tellement plus beau ... du chocolat marié aux fraises et aux framboises du jardin d'Eden.
- Houlà ! Clara ! T'as pété un cable là ! Tu oublies que tu me dois tout ?!
- Oui ... mais cette couleur ... cette teinte ...
- Je me contrefout de cette couleur moi ! Ca pourrait aussi bien être du Michelangelo que je m'en fouterais aussi !
- Tu as tord ... Mr Buggs, dit-elle d'une voix mélancholique.
- Comment ça ?
- Tu n'arrive pas à voir le beau, ce beau, le beau."
Quelques minutes plus tard, Chloé commença à se sentir bizarre, comme plus fatigué, comme amorphe. Elle n'arrivait plus à vraiment réfléchir correctement, comme si son cerveau marchait au ralenti. Sa perception toute entière marchait au ralenti pour tout dire, mais la voix de Mr Buggs était toujours aussi net et saillante.
Une demi-heure plus tard, deux choses se produisirent : de un, l'état de la petite fille sembla se stabiliser un peu ; et de deux, Emma arriva.
"Coucou Chloé, dit-elle en entrant dans la chambre, j'ai entendu dire que tu refusais de nouveau de manger."
La petite fille qui était allongée sur son lit tourna lentement la tête vers sa belle-mère. Son regard était tout ce qu'il y avait de plus neutre, aucune émotion ne semblant y transparaitre.
"Quelque chose ne va pas ? Demanda Emma en s'asseyant à côté de la petite fille et en lui caressant la tête.
- Pourquoi est-ce que ... vous m'avez mise dans ... cet hôpital psychatrique.
- Pourquoi j'ai ... ? Mais c'est pas moi qui ait demandé ça voyons.
- Vous mentez et mentir c'est mal.
- Bon ... crois ce que tu veux après tout. Mais l'important est que tu te remette à manger.
- Non."
Emma était quelque peu surprise de cette réponse, Chloé ne lui refusant rien d'habitude.
"Tu sais très bien que tu dois manger Chloé, tu veux mourir ou quoi ?
- Et alors ?
- J'ai pas envies que tu meurs ! Je tiens à toi !
- Alors pourquoi est-ce que vous m'avez mise dans cet asile alors que tout ce que je faisais c'était ne pas parler ?
- Primo ce n'est pas moi qui ait demandé à ce que tu te retrouves ici ; secundo, tu es ici parce que tu as égorgé un de tes camarade de classe avec une paire de ciseaux."
Bizarrement, cela semblait dire quelque chose à la petite fille, comme un déjà-vu ... mais Mr Buggs lui donna alors un ordre qui effaça ces pensées.
"S'il te plait, dit Emma en caressant la tête de la petite fille, mange. Je ne veux pas te voir mou ..."
Tout d'un coup, malgré les effets de la piqûre, Chloé mordit la main d'Emma de toutes ses forces.

La théière à pompons, je m'en remets pas !
N'empêche, ça lui donne un petit look péruvien, c'est marrant...! =)

J'ai bien aimé le coup de la biche XD
Et c'était pas plus mal en flash back après ça. ^^
Allez c'est parti, Chloé Clara devient cannibale ! Première ! Ca tourne.... ACTION ! lol

Bon, parlons de politique un peu, gnârk. A quoi ça sert toutes ces journées de grève (qui en plus vont faire que les usagers qui n'ont rien à voir avec toutes cette crotte aient à en payer les conséquences), alors que le Sénat a validé il y a 3 jours l'âge de la retraite à 62 ans et ce matin et à 67 ans le départ sans décote ?

Voilà, c'était le moment Politique de la journée, en espérant que je ne me ferais pas tuer par un syndicaliste en colète aujourd'hui !

Un bonne tarte en plein dans la figure calma Chloé un bon coup. Encore heureusement, parce qu'on lui avait fait cette piqûre, elle n'avait pas pu y mettre beaucoup d'energie et ses dents n'avaient pas pu plonger en profondeur dans la main d'Emma, mais c'était bien l'intention qui comptait. Chance, l'arcade souciliaire avait été épargnée, mais la petite fille allait très certainement avoir un bel oiel au beurre noir pour les jours à venir.
"Qu'est-ce que ça veut dire ?! S'exclama Emma, pourquoi est-ce que tu m'as mordue ?!"
Mais la petite fille ne répondit rien, plus à cause de l'effet des drogues qu'on lui avait injectés que ce qu'elle pensait réellement.
"Parfait ! Vas-y ! Laisse-toi crever de faim si tu veux ! Je m'en fiche littéralement !"
Et elle sortie en claquant la porte. Emma du aller annoncer aux médecins ce qui s'était passé et on hocha la tête en lui répondant qu'il y avait en réalité peu de chance que Chloé guérisse avant une belle demi-douzaine d'années. La jeune femme ne répondit rien mais sortit de l'hôpital avec un air sombre.

"Mr Buggs ... Mr Buggs ...
- Quoi encore ?
- J'ai mal ...
- Bah ! Ils viendrons bien mettre une paumade ou quelque chose sur ta blessure.
- Pas là ... j'ai mal au coeur ... j'ai une douleur ... dans la poitrine ...
- Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse Clara ?
- Vous savez toujours ... ce qu'il faut faire pour ... que j'ailles mieux ... Mr Buggs ...
- Ah ! Je vois."
Il y eut quelques instants de silence.
"Dors donc, la nuit porte conseil comme on dit.
- Mais ... c'est que j'ai terriblement faim ... est-ce que j'ai enfin ... le droit de manger ?
- Qui dors dîne aussi, alors dors."
Chloé, qui avait désormais une confiance aveugle en Mr Buggs ne contesta donc pas cet ordre et s'allongea pour ensuite doucement fermer les yeux. Cependant, cette douleur qu'elle avait ressenti dans la poitrine après que cette femme tout à l'heure l'ait frappé était toujours aussi vive et la petite fille avait du mal à trouver le sommeil. Mais c'est alors qu'elle entendit une voix douce et sereine, une voix ni masculine ni féménine, une voix tout simplement. Du plus profond des abysses de sa conscience, elle lui chantait :
"Ring a-ring o' roses,
A pocketful of posies.
a-tishoo!, a-tishoo!.
We all fall down."
Bien que ne sachant absolument pas ce que cette chanson voulait dire, Chloé la trouva si mélodieuse qu'elle se trouva emporté par le doux courant du sommeil. Au fur et à mesure que sa conscience s'estompait dans le monde réel, la chanson continuait, inlassablement.

"Alors, t'es pas mieux ici ?
- Je sais pas, répondit Chloé.
- Allons, pas de chichis et sois patiente."
On se trouvait dans un compartiement de train, un de ces anciens compartiments du début du XXème siècle. Il faisait assez froid à vrai dire, mais le manteau et les gants que la petite fille portait sur elle la protégeait à peu près convenablement. Dehors, on pouvait voir un paysage enneigé défiler, un paysage enneigé au soleil couchant.
"On allons-nous ? Demanda Chloé.
- On t'as jamais dit que la curiosité était un vilain défaut toi ?
- Mais ... c'est juste que j'ai peur.
- Bah ! On va chez un ami. Tu verras, c'est très sympatique et tout."
Bon, il aurait pu en dire plus, mais Chloé était déjà assez heureuse avec cette information là. Pourtant, au fond de son côté du banc, elle se sentait toujours mal, comme si les choses n'étaient pas de la manière dont elles devraient être. Mais cela s'estompa bien rapidement lorsqu'elle vit paraitre un immense château à l'horizon. Bien qu'il faisait déjà assez noir, elle pu voir avec les derniers rayons de soleil qu'il s'agissait d'un château de type médievale. A environ trois kilomètres de celui-ci, on pouvait aperçevoir une veille mocheté ; il s'agissait d'un autre château, mais qui se trouvait être en ruine, à savoir un état franchement pitoyable.
"Qui vit dans le château là-bas Mr Buggs ?
- Mon ami voyons. La demeure n'a-t-elle pas l'air magnifique ?
- Non, je parlais du château en ruine.
- Oh, là ? Pff, certainement des animaux sauvages et des insectes dégueulasses."
On arriva au château (le beau) moins de quelques minutes plus tard. Le train s'arrêta dans la gare qui se trouvait étrangement juste devant le pont-levis et lorsque la petite fille descendit sur le quais, ce pont-levis s'abaissa. Elle vit alors paraitre des dizaines d'animaux et de gens, tous habillés de parures multicolors.
"Bienvenue Clara ! Crièrent-t-ils joyeusement tous en coeur. Bienvenue !
- Quel accueil ! " Dit la petite fille en souriant.
S'avança alors un vieux bouc, mais bipède. Il était vétu d'une tunique bleu horizon et une canne en ivoir le soutenait. Tous les animaux s'écartèrent pour le laisser passer et quand il arriva devant Chloé, il se porsterna.
"Bonsoir gente demoiselle. On m'avait bien dit que vous arriveriez. Je suis le compte de Warwick, 3ème du nom. J'ai fait préparer une fête somptueuse en votre honneur. Me feriez vous le plaisir de venir ?
- Comment pourrais-je refuse, répondit Chloé en souriant.
- Alors en avant tout le monde et en avant la musique."
Une musique médiévale se mit à remplir l'air. Au début, c'était vraiment bizarre, mais après les vingt premières secondes, la petite fille s'y habitua et elle trouva même l'air tout à fait charmant. Partout autour, d'elle, tout le monde semblait heureux alors qu'on marchait maintenant sur le pont levis. C'était tellement bon, tellement réconfortant : tout le monde respirait la joie de vivre et tout le monde était heureux, à tel point que Chloé elle-même en oublia ses soucis et commença enfin à se sentir bien pour peut-être la première fois de sa vie ... ou du moins, pour la première fois depuis bien longtemps.
Mais alors qu'on pénétrait dans le chateau, un écureil grimpa discrètement sur son épaule et lui glissa à l'oreille :
"Attention petite, ne mange pas la nourriture qu'ils te donnerons, ils vont l'empoisonner."

Le problème c'est que comme j'ai une tasse de thé pour écrire mon chapitre, au début de celui-ci le thé est chaud bouillant et à la fin de celui-ci il est presque froid ... disons très tiède.

Si c'était vraiment le cas et si leur nourriture était vraiment empoisonnée, alors c'était franchement dommage parce que c'en était de la très belle ! En effet, on arriva dans la salle à manger qui, comme on était dans un chateau du Moyen-Age européen, était immense et la table pouvait bien accueillir plusieurs centaines de personnes. Dessus, il y avait disposé de la viande de toute sorte, des dizaines de sortes de sucreries différentes et de tartes aux fruits, des plats moins fastueux comme des légumes mais ils étaient en telle minorité qu'ils étaient négligeables et finalement, le reste (pates à la sauce tomate, purée avec du beurre fondant dessus, fondu, pain perdu, etc.).
"Alors, comment le trouvez vous mademoiselle Clara ? Demanda le compte de Warwick en souriant.
- C'est ab-so-lu-ment magnifique ! Répondit-elle en souriant et en joignant les mains.
- Mettons-nous donc à table, on a se régaler."
On se mit donc à table et on commença à manger et à rire ensemble. Mais Chloé ne consomma rien et fit attention à ne même pas toucher cette nourriture avec ses mains (si elle se grattait le nez plus tard, le poison pourrait entrer en contacte avec ses lèvres et elle l'avalerait donc). Mais finalement, au milieu des rires généraux, Mr Buggs se tourna vers elle.
"Tu ne manges pas ?
- Euh ... j'ai pas très faim.
- C'est pas toi qui te plaignait ce matin d'avoir si faim ?
- Oui mais on était dans le monde réel, là ... bah on est dans un rêve quoi.
- Tu dirais même non à une bonne crèpe au chocolat ?
- ... oui, oui.
- Et à cette délicieuse barbe à papa ?"
Ah ! De la barbe à papa ! Un des plats préférés de la petite fille. Non, elle ne pouvait pas y résister et dès qu'elle le vit elle se jeta dessus et se mit à l'avaler. Elle résonna que si vraiment tout était empoisonné, alors tout le monde devrait déjà être souffrant.
"Et si c'était un poison lent ?" Se demanda-t-elle.
Mais nan ! Quelle idée stupide car si le compte de Warwick avait vraiment empoisonné tout ça, alors il se met lui-même en danger.
Mais c'est alors que la petite fille compris deux choses. Déjà, il pouvait très bien avoir un antidote. Mais surtout, comme on se trouvait dans un rêve, le fait que tout soit empoisonné ne voulait pas dire que les autres allaient en souffrir car après tout, ils n'étaient que fragments de son imagination.
"Euh ... Mr Buggs ?
- Oui ?"
Elle voulut lui faire part de tout ça, mais sa tête commença alors à tourner. Tout devint flou en face d'elle et les bruits ressemblaient plus à des hurlements d'animaux en rute qu'à quoi que ce soit d'autre. Finalement, elle s'écroula par terre ... cependant, comme elle ne pouvait pas atteindre un niveau de conscienc que le rêve, elle resta réveillée pour voir ce qui allait suivre.
"C'est bon les gars, entendit-elle, prenez-là.
- Bien monsieur.
- Et dites aux autres abrutis de continuer la fête.
- Bien monsieur."
La petie fille sentie qu'on la soulevait par les bras et sa faible vue - mais vue tout de même - lui indiqua qu'il y en avait deux des gaillards. On la sortait de la pièce pour avançer dans un couloir obscure où il n'y avait qu'une faible source lumineuse, mais la petite fille était trop droguée pour voir de quoi il pouvait bien s'agir. On l'ammena enfin dans ce qui devait être une chambre parce Chloé pouvait voir un rectangle qu'elle devinait être un lit.
"Mettez-là doucement là-dessus, entendit-elle dire quelqu'un dont la voix lui était vraiment familière mais qu'elle ne reconaissait pas car sa tête lui tournait trop.
- Bien monsieur."
Etrange. Normalement, si c'était un coup du compte de Warwick, il serait venu et les deux autres auraient dit "monsieur le compte" et non pas "monsieur" ... disons qu'il était fort probable que le compte était resté avec ses invités, mais alors, qui était-ce qui donnait les ordres et se trouvait juste à côté du lui.
Le lit était pour le moins confortable et même si le Moyen-Age n'était pas l'age d'or de la lessive, ils avaient réussis à bien parfumer les draps. Au moins ça serait confortable pour la durée indéterminé qu'elle allait sans doute demeurer là parce qu'on venait de l'attacher au lit avec des menotes ... mais comme c'était le pied, ça allait encore.
"Combien de temps vous croyez que cela prendra monsieur ?
- Le temps qu'il faudra mais en tout cas, j'ai du mal à attendre."
Attendre quoi ? La petite fille n'arrivait pas à leur demander quoi tellement ça tournait là-dedans.
"En fait, se dit-elle, il suffit que je me réveille et tout ira bien dans le meilleur des mondes." Se dit-elle.
Oui, mais comment est-ce qu'on se réveille volontairement quand on est dans un rêve ? On peut se jeter d'un endroit très haut, mais ça semblait exclu, sauf si par haut on voulait dire le mètre qui séparait le haut du lit du sol. On peut se réveiller quand quelqu'un d'autre nous fait extrèmement mal physiquement (comme quand on rêve d'un monstre qui va vous manger), sauf que la petite fille avait été déposé avant tant de douceur qu'il ne fallait très certainement pas conter là-dessus.
"De l'eau ... parvint-elle à dire, j'ai soif ... tellement soif ... un verre ... d'eau."
Une silhouette s'approcha alors d'elle et Chloé entendit :
"Allons, je sais très bien que tu vas te réveiller de toi-même si je te le donne ton verre d'eau, car l'eau t'a toujours réveillé, n'est-ce pas ?
- De l'eau ...
- Non, car vois-tu, ce qui m'intéresserait c'est que tu te révveille de manière violente, comme lorsque l'infirmière vient tous les matins te tirer de ton lit tous les matins par exemple.
- Mais ... pourquoi ?
- Tu verras bien, c'est une petite suprirse à moi."
Mais en tout cas, la petite fille ne tarderait pas à savoir car quelques instants plus tard, l'infirmière de l'hôpital vint en effet la tirer de son sommeil.

désolé j'ai raté des épisodes, il faut que je relise tout